Le bilan de compétences en 2020 : retour sur une année agitée.

conseiller bilan de compétences

Je tiens à remercier chacun de nos adhérents qui a bien voulu nous consacrer quelques minutes en cette fin d’année. Bien que l’échange prévu avec Lucie TANNEAU,  pigiste pour Liaisons Sociales Magazine ait été reporté au tout début Janvier, il nous a semblé important de vous communiquer un retour sur les éléments qui ressortent du sondage express réalisé la semaine passée.

Ce travail fait suite aux communications de la CDDC courant Novembre sur son bilan après une année de fonctionnement de l’application. Évidemment, il y des points de convergence, mais également quelques distorsions (voir https://www.banquedesterritoires.fr/bilan-prometteur-pour-mon-compte-formation)

Vous avez été 62 structures à répondre au sondage lancé sans plus de communication via la liste de diffusion. C’est un point positif : cela nous approche de 50% de répondants. En termes de contenu, on note plusieurs points (attention toutes les données sont en volume de BC, et non en CA) :

  • Pour près de 50% des répondants, la variation du nombre de BC produits 2019 vs 2020 est en baisse ou forte baisse (36% indiquent plus de 20% de baisse)
  • Pour plus de 40% des répondants, la variation du nombre de BC produits 2019 vs 2020 est en hausse ou forte hausse (28% indiquent plus de 20% de hausse)

2020 semble apparaitre comme blanche ou noire, mais jamais neutre ou grise. Autre élément : la taille de la structure ne semble pas avoir d’impact sur ces chiffres et ces hausses ou ces baisses touchent indistinctement des structures capables de produire 20 ou 300 BC annuels.

Ces variation 2019->2020 sont attribuées :

  • Pour les baisses :

-> au confinement/à la crise sanitaire : cité par 24 %
-> à la densité de la concurence sur EDOF : cité par 16 %
-> à la disparition des listes OCPA/OPACIF : cité par 6 %
-> viennent ensuite, de manière très minoritaire : réticences au distanciel des clients, aléas FNE, diversification de l’activité, perte d’AO.

  • Pour les hausses :

-> à une investissement dans la communication (Evènementiel, Web, RS) : cité par 13%
-> à une augmentation des recommandations clients : cité par 12%
-> à la digitalisation de l’offre : cité par 8 %
-> à une anticipation de la crise économique et quete de sens plus significative chez les clients cité par 5 %
-> à la fluidité offerte par EDOF en termes de procédures : cité par 5 %

Nous pouvons noter plusieurs éléments, et notamment la question de l’externalisation de la cause : les structures qui ont subit des baisses en volume de BC l’attribuent très majoritairement à des variables sur lesquelles notre pouvoir d’agir est faible ou nul (crise sanitaire confinement, densité de la concurence sur EDOF), là ou les structures qui ont gagné des parts de marché ont agit : investissements en communication tous horizons, provocation des recommandations via la mobilisation du réseau d’anciens clients, adaptation de l’offre au contexte et au marché (digitalisation…).

En outre, nous pouvons ajouter quelques observations :

  • Un absent notoire : Le CEP n’apparait dans aucune des réponses fournies, ni comme concurrent déloyal, ni comme apporteur d’affaires. C’est simple : le terme “CEP” n’est jamais cité dans les réponses à ce sondage.
  • La CDDC ne peut sans doute pas s’enorgueillir d’avoir mis en place un outils favorisant la concurrence. Si l’outil favorise la densité de l’offre, la concurrence se joue ailleurs, sur un autre terrain. En effet, la plate forme n’apparait jamais comme une source d’alimentation : les BC sont engagés formellement sur la plate forme, mais l’engagement est conclu par d’autres sources. Le contact commercial se fait ailleurs, dans un autre espace : le web (référencement du site ouebe de la structure, recommandations sur les RS et notamment Google, intensité de la communication digitale) le BAO.
  • EDOF, en revanche est salué comme un progrès sur le plan de la rapidité de contractualisation et de règlement. Exit les délais interminables pour traiter un dossier de demande…à part quand PE se saisit du dossier dans le cadre de la CSP, ou que le financement FNE est mobilisé.

Enfin sur les perspectives 2021, plus de 50% des répondants voient poindre l’émergence de besoins d’accompagnement (Bilan , OP) significatifs, lesquels se traduisent dans le carnet de commande : près de 50 % du CA 2021 déjà engagé pour certains.
Un élément à nuancer, car pour près de 30 %, les réponses indiquent l’absence de visibilité sur l’année 2021. Nous pouvons nous permettre de faire un lien et d’y attirer votre attention : cette tendance à un volume significatif déjà engagé pour 2021 est constatée à parts égales entre ceux qui ont subit une baisse d’activité en 2020 et ceux qui ont subit une hausse d’activité. En revanche, l’absence de visibilité pour 2021 est citée par plus de 20 % de ceux qui ont vécu une année 2020 en baisse.

C’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses dit-on dans ma campagne. J’espère que ces quelques éléments apporteront un éclairage efficace à chacun au delà des statistiques et que vous saurez profiter de la trève des confiseurs pour en tirer profit.

2020 aura amené bien des défis à chacun d’entre nous et je suis certain que nous en avons tous relevés, dans ce champ du BC, dans nos entreprises ou ailleurs.

Je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année et vous retrouverai avec plaisir dès Janvier.

David ZOUTE – Président FFPABC